Patrimoine

Moulin à blé puis minoterie Motard, Moulin-Pocquet

Historique

Moulin à blé construit vers 1870 pour le duc Decazes, qui se préoccupe d’aménager les bords de rivière des environs. Ce moulin est acheté par M. Motard, banquier, en 1900 et transformé en 1904 en minoterie, louée à un gérant. En 1914, Robert Motard, le fils du banquier, remplace le gérant réquisitionné pour la guerre. L’atelier de fabrication est surélevé et de nouvelles machines achetées e »n 1936. La capacité d’écrasement est de 100q par jour. L’électricité est installée en 1946.

Pierre Motard succède à son père en 1948 et agrandit la minoterie en 1956. De nouvelles machines viennent compléter l’équipement et un système d’élévation  pneumatique est installé. La capacité d’écrasement est alors de 200q par jour. L’énergie hydraulique fait fonctionner l’usine environ 8 mois par an par l’intermédiaire d’une turbine d’une puissance de 40ch, l’électricité assurant la relève les 4 autres mois. Le logement patronal date de 1951. La cessation d’activité remonte à 1991. En 1936, une turbine radiale centripète d’une puissance de 20ch entraînait les machines grâce à une chute de 2,16m.

Depuis la cessation d’activité, les machines ont été vendues pour l’équipement d’un moulin roumain ; il s’agissait de 5 machines doubles et d’un plansichter de chez Rose et Brault (Paris) de 1936, d’une machine double et d’un plansichter Socam de 1956.

Description

Atelier de fabrication en moellon enduit au rez-de-chaussée, à 2 étages carrés en brique, couvert d’un toit à demi-croupes en tuile creuse. Entrepôt en moellon enduit, à un étage carré, et toit en tuile creuse. Logement patronal, en moellon enduit, en rez-de-chaussée surélevé, et toit à croupes en tuile creuse.

Source : archives départementales de Charente-Maritime, 10M3/12,1936 / contingentement des moulins

Église Saint Saturnin

Il existe dans cette église, une chapelle dédiée à la Sainte-Vierge, et appuyée contre la muraille. Elle est ornée de riches dorures. La chaire, en pierre, est à six panneaux : l’abat-voix est surmonté d’un faisceau de sculptures, également en pierre, et artistement exécuté

Pendant la Révolution, elle a servi de maison commune. En 1811, le conseil municipal décide des réparations importantes à l’église : à l’intérieur un arceau soutenu par un arcboutant, réfection du mur du midi, un clocher en pavillon, réparation du mur nord, crépissage, réparation des lambris… Toutes ces réparations ont été exécutées en 1812, cette date gravée sur la clef de la voûte de l’arceau intérieur du clocher en fait foi. En 1845, de nouvelles réparations sont engagées au presbytère et la couverture de l’église est entièrement refaite.

Au fil des années, des objets nécessaires au culte sont achetés. Ainsi donc, l’autel en bois doré, les deux colonnes corinthiennes qui l’entourent, l’entablement et la corniche triangulaire qui les surmontent en s’élevant jusqu’à la voûte forment un ensemble monumental et artistique de style roman.

La cloche de 500kg porte une inscription dont la diction est assez originale, la voici :

Marie-Mélanie est mon nom
Née à Bordeaux le 25 oct.1856. J'ai été baptisée à Cercoux le 30.
Mon parrain a été Mr P.Girard
Et ma marraine Marie-Mélanie Bouteiller,
étaient présents à mon baptême

En 1923, de nouvelles réparations s’imposent pour conserver ce monument religieux, vénérable par son caractère et son antiquité.

Cette église est placée sur le bord d’une voie romaine, dite chemin de Charlemagne, par les habitants, en souvenir de son passage sur ce point, lors de la guerre des Pyrénées.

Source : extraits du livre de L.David – Notice historique et géographique sur la commune de Cercoux
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